Chacun cherche à se faire une place au soleil, une place dans la cité, un travail, un logement, un quartier, des repères, des amis. On y arrive plus ou moins avec le temps, on s’accommode, on se fait petit, on se faufile, on patiente… puis un jour, on s’y fait. Mais il y a ceux qui n’ont pas de place, parce qu’ils n’en ont plus ou parce qu’ils viennent d’arriver. Et puis ceux qui peut être n’en ont jamais eu. Alors, ceux-là, leur place, c’est la rue…, là où passe tout le monde.
Heureusement il y a les lieux d’accueil pour sans-abris, les maraudes qui vont à la rencontre de ceux qui vivent et dorment dehors, les points fixes qui organisent des petits déjeuners ou des soupes, qui proposent du chaud dans le froid. Les associations de solidarité qui réunissent travailleurs sociaux, personnels de santé et bénévoles connaissent des aspects ignorés de la ville, des angles morts, des coins d’ombre, de honte peut être. Aujourd’hui des réseaux militants et même des citoyens solidaires, prennent le relais d’un État et d’une société défaillants, voire qui n’ont plus comme projet cette élémentaire solidarité.
Nous nous proposons de donner la parole aux acteurs de cette solidarité pour qu’ils nous racontent leur expérience de la ville, à la rencontre de ceux qui se blottissent dans les lieux de solitude, d’abandon ou au contraire s’exposent en pleine lumière aux endroits les plus passants. Qu’ils nous fassent découvrir quelle place ils ont, quelle place la ville leur accorde. Nous souhaitons également analyser ces mouvements pour connaître leur signification, leur impact et leur avenir probable.
Intervenants
Nous invitons Sébastien Thiéry, coordinateur des actions du PEROU (pole d’exploration des ressources urbaines) (bidonville de Ris-Orangis/Grigny, New Jungle Delire à Calais, la 36001ème commune de France,…, voir notamment l’article de Politis, 20/12/2017) ainsi que des acteurs-témoins locaux d’actes de solidarité et d’hospitalité comme ceux de la plateforme QX1 (outil de collecte et d’échange d’informations dédiée aux personnes migrantes qui arrivent à Marseille, pour s’y installer ou simplement y transiter) et Casa Meteca.
Infos pratiques
à partir de 9h30, Friche La Belle de Mai, 41 rue Jobin – 13003 Marseille , salle des machines (en entrant à gauche).
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