Participer, pourquoi et comment ? (13/6/2015)

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Participer, pourquoi et comment ? Se mettre à la place de l’autre, est-ce lui prendre sa place ?

Dans le contexte du projet « d’habitat participatif » de la Friche Belle de Mai, nous avons invité à débattre avec la philosophe Joëlle Zask, auteur du livre « Participer ». Dans le cadre de 48 heures chrono, Marseille – Berlin la discussion a été animée par Emmanuel Moreira et retransmise en direct sur radio Grenouille. Pour ré-écouter le débat, voici le lien : pourquoi participer ?

En s’intéressant au mot et à l’acte, éclairés par le travail de Joëlle Zask et nombre d’expériences d’implication d’habitants dans l’aménagement d’un quartier, d’une cité ou de leur futur logement, les questions portaient sur ces projets :
– Quelle est la fonction de la « participation », dans un contexte d’asymétrie entre le « pouvoir d’agir » des habitants et le pouvoir d’imposition des pouvoirs publics ? Comment éviter que le « processus participatif » ne se transforme en alibi pour neutraliser les enjeux politiques de la construction de la ville ?
– Quels sont les enjeux spécifiques d’une situation donnée, selon le lieu et l’environnement social, selon que va se construire du logement individuel ou collectif, privé ou public? Comment éviter – ou pas – de construire des « entre soi »? Que tirer des réussites et des échecs?
– C’est quoi, « habiter »? Est-ce seulement se loger ou interagir avec un voisinage, agir sur les équipements, l’espace public ?
– Près de cinq millions de Français sont en situation d’isolement relationnel, en marge ou à l’écart des grands réseaux – familial, amical, professionnel, de voisinage et affinitaire – qui garantissent la sociabilité. Les personnes âgées, dont la situation s’est fortement altérée depuis 2010, sont les premières touchées : état des solitudes en France
– … réel ou virtuel …. Bill Gates regrette ses inventions et interdit ses enfants de rester devant l’ordinateur … on peut très bien se débrancher … plusieurs institutions interdisent la wifi dans les hôpitaux ou les écoles car cela perturbe le face-à-face … on ne peut pas vouloir limiter la parole des autres … comme le disait Gabriel Tarbes, pour supprimer la liberté il suffit de faire taire les gens … contrôler la parole des autres c’est instaurer un ordre autocratique voir totalitaire ..le pouvoir commence avec le silence .. la manière dont nous utilisons internet réactive des prédispositions culturelles qui étaient présentes avant la création d’internet…internet c’est énormément de bienfaits et de détresses …

Joëlle Zask enseigne au département de philosophie de l’université Aix-Marseille. Spécialiste de philosophie politique et de philosophie américaine, elle étudie les enjeux politiques des théories de l’art et de la culture. Outre des articles dont certains sont présents sur son site : blog de Joelle Zask, elle est l’auteur de divers ouvrages :
– Art et démocratie ;
– Peuples de l’art (publié en 2003 aux editions PUF) ;
– Participer (publié en 2011 aux éditions Le Bord de l’eau) ;
– Essais sur les formes démocratiques de la participation (publié en 2011, Le bord de l’eau Editions, et Outdoor Art) ;
– La sculpture et ses lieux (Editions la Découverte, 2013).

Intervenants


  • Joelle Zask

Infos pratiques


9h30: finalement, dans la salle des machines de la Friche Belle de Mai

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Les mauvaises choses




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