Nous souhaitons évoquer une capitale européenne de la culture bien différente de celle labellisée par l’Union européenne. Au début des années 1940, Marseille, situé dans la zone non-occupée, sous le régime de Vichy, était devenu le dernier port libre offrant un espoir d’échappatoire à la folie nazie. Parmi les nombreux réfugiés, des artistes, des écrivains, des musiciens, des philosophes… Malgré une situation terriblement précaire et un danger permanent, ils n’ont pas cessé de créer. Ils ont produits des œuvres dans des lieux qui, a priori, n’étaient absolument pas dédiés à l’art (le camps des Milles, des chambres d’hôtels, des salles d‘attentes…). Ils ont également trouvé refuge à la villa Air-Bel (sous la protection du journaliste américain Varian Fry) et dans le Château de la comtesse et mécène Lily Pastré. Comment ce moment historique est-il aujourd’hui intégré ou non aux « récits » de la ville ?
Introduction d’Alain Paire. Christian de Leusse dressera un portrait sensible de Josef Nadjari, membre de la coopérative « Les croques fruits“ (1940-1942) et artiste peintre. Présentation parAlain Moreau du livre Mémoire du camp des Milles 1939-1942 du photographe Yves Jeanmougin. Catherine Ricoul et Natalie Meissner feront un retour sur leur balade urbaine dans le centre de Marseille sur les traces du roman Transit d’Anna Seghers.
A voir : trois films réalisés par Alain Paire et François Mouren-Provensal sur des figures intellectuelles en « transit » à Marseille durant l’occupation : André BRETON, Simone WEIL, Walter BENJAMIN
Photos de Marseille (1942-1957).
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